Première fois...[pv Idehwa Aido ]

Venant d’arriver le matin même dans la ville, le jeune neko
ne savait pas trop où aller car il savait qu’il croiserait sûrement des
humains. Etant méfiant, il préféra pénétrer dans une petite rue à l’écart. Il
avait ses mains dans ses poches, et sa capuche sur sa tête, cachant ses
oreilles. Sa queue tricolore bougeait un peu derrière lui. Non, il n’avait pas
peur ; il était juste un peu perdu et impressionné par la ville. Marchant
doucement, il se posait plein de questions. Mais pour l’instant, il se demandait
pourquoi il ne croisait personne. Soudain, il entendu un clocher sonner 11
coups. Il était donc 23 heure, c’est donc pour ça qu’il n’y avait personne…
Azazel soupira doucement. Puis, il entendit des pas derrière lui. Il n’eut même
pas le temps de se retourner qu’un grand filet venait de lui tomber dessus. Il
miaula un peu, et vit deux hommes, habillés en noir, sourire froidement. Il se
mit à trembler un peu, ne comprenant rien, quand les hommes le mirent
violemment dans une petite cage étroite. Ils mirent cette cage dans leur
camion, et partirent. Ce camion s’arrêta devant un bâtiment, où était inscrit
le mot "animalerie". Le neko ne bougea toujours pas, et se laissa poser
–dans sa cage- au fond de la boutique. Azazel se mit tout au fond de la cage,
et baissa les oreilles. Il entendait autour de lui plein de miaulements d’autres
nekos. Il colla ses jambes contre son torse. Un des deux hommes parla et dit d’une
voix sèche et froide :

Et encore un de plus ! Tous aussi stupides les uns de
les autres !

A ce moment, il aurait voulut se jeter sur lui pour l’étriper. Mais là,
il ne pouvait rien faire. Il soupira discrètement, ne sachant rien de ce qu’il
allait lui arriver, étant donné que c’était la première fois…

Une existence seule lui paraissait impossible, lui qui
avait toujours vécu entouré de sa famille et de ses amis, parfois même de
servantes et de nourrices. Depuis peu, Aido avait remarqué l’importance des
nekos dans cette société, depuis leur invention, les humains se conduisaient de
manières parfois plus douces ou parfois brutales. Partout, on sentait leur
présence comme un parfum éternel, une chanson dont la mélodie ne cessait se
retentir dans la tête. Ces animaux aux gènes d’humains révolutionnaient la vie.

Il était à peu près 18 h de l’après-midi, l’heure où les
enfants rentraient des cours et prenaient leur goûter tout en racontant les
bonnes en évitant les mauvaises choses qu’il avaient eut lors de la journée à
leur mère ; c’était aussi l’heure où certaines familles étaient
joyeusement réunis pour une union familiale. Cette heure était par contre bien
différente pour Aido, c’était celle où il vaquait à son occupation favorite, à
savoir « l’escroquerie ». Il parcourait le net, lisait toutes
sortes de journaux et passait des heures aux téléphones, son métier était vraiment
simple. C’était à cette heure-là qu’il
avait l’habitude de sortir pour se promener, vider la tête et par la même
occasion « chasser ». La ville était plutôt calme, les rues n’étaient
pas aussi bondées qu’il eut crut. Aido traversa divers chemins le menant là où
il voulait se rendre comme à son habitude.

Il était assis sur le banc, seul au milieu du jardin
public, le soleil était à moitié couché et les nuages disparaissaient pour
laisser places à un ciel bleu nuit.

Et encore une vision dont il ne s’en lasserait jamais. Un
passant, un homme d’une trentaine d’années accompagné par son Neko, une petite fille dans les 20 ans. Ils
marchaient d’une allure lente et légère, discutant de choses dont la distance
empêchait Aido d’entendre, ils paraissaient heureux, comme un vrai petit couple.
Ce genre de chose lui arrivait trop souvent le rendant presque désespéré, à
croire que lui seul n’avait pas de neko. Il se leva finalement et s’apprêta à
partir, quand un miaulement aigus l’interpella, c’était un petit chaton caché
dans les buissons, l’air perdu… Aido le fixa comme un idiot, ne sachant que
faire ; quand l’animal sauta par-dessus les buissons et fonça comme un
animal sauvage sur la route. Le jeune homme le suivit des yeux et
instinctivement se mit à courir lui aussi.

La course le mena alors jusqu’à une petite rue dont il
ignorait l’existence, elle ressemblait aux autres rues, sauf qu’il y avait une
animalerie bâtie non loin du jardin public. Le chaton avait mystérieusement
disparus, le hasard ne lui aurait-il pas jouer des tours… ? Puisqu’il y
était, autant y entrer. Vu de l’extérieur, la boutique avait belle allure, et
semblait même accueillante. Le jeune homme y entra et ne fut pas déçu de ses
espérances vues de l’extérieur, elle était effectivement bien chaleureuse et
propre. Il y avait quelques clients qui venaient et revenaient sur les animaux ayant
retenus leur attention. Les cages ne semblaient pas si inconfortables qu’aurait
pu laisser croire la morale sur les droits des animaux. On aurait dit de petites
maisons de poupées réservées aux nekos. Il faisait comme les autres, allant et
revenant sur divers nekos qui contrairement n’avait pas retenus son attention
mais qui avaient plutôt donné l’impression d’être complètement fou furieux.

Il
le voyait seul, dans sa cage à soupirer, il le regarda d'un air sombre
et considéra l'animal dans sa cage, il lui paraissait si triste et
sauvage à la fois. Il s'en approcha et lui sourit.

- Veux-tu sortir d'ici ?

Etant toujours au fond de la cage, le jeune neko se
demandait bien comment il pourrait sortir d’ici. Il n’en avait aucune idée
étant donné que c’était la première fois qu’il venait dans cet endroit. Il
préféra ignorer les miaulements des autres nekos, se sentant si seul et à la
fois si en colère. Il entendait aussi quelques humains passer devant les cages,
mais ils aucun d’entre eux ne venaient vers les cages où il était. D’un côté,
ça l’arrangeait car il ne voulait pas voir d’hommes. Azazel ferma doucement les
yeux, en essayant de ne penser à rien pour se calmer un peu. En effet, son
poing gauche était serré, car il voulait tout détruire autour de lui. Non, il
n’était pas claustrophobe : il ne pouvait tout simplement pas rester dans
un endroit comme ça, qui plus est dans une cage minuscule et un peu sale. Il
voulait partir, voir s’enfuir dans la nuit… Il entendit ensuite une cage s’ouvrir.
C’était une neko qui venait de se faire adopter par une femme et sa fille. La
neko semblait heureuse, mais ne disait néanmoins rien. Elles sortirent toutes les
trois hors de l’animalerie. Pourquoi…Pourquoi les humains ne les laissaient-ils
pas en paix ! C’est vrai, avant tout, ce sont des êtres vivants eux aussi !
Ces pensées rendaient Azazel encore plus furieux. Gardant les yeux fermés, il s’efforça
de se calmer. Puis, il entendit une nouvelle fois la porte d’entrée s‘ouvrir. Les
pas traversèrent toute la boutique, jusqu’à s’arrêter devant la cage de notre
neko. Celui-ci ouvrit les yeux, étonné de ce geste. C’était…pour lui ? Il
espérait au plus profond de lui que c’était une femme. Mais à son plus grand
regret, c’est un homme qui s’approcha de lui et lui sourit. Rien quand croisant
son regard une fois, Azazel se colla encore plus au fond de la cage, baissant
les oreilles. Un humain…il va être adopter par un homme ! C’était tout ce
dont il ne voulait absolument pas. L’inconnu se mit à lui parler. Tournant la tête,
notre jeune neko dit d’une voix un peu froide :

C’est comme vous voulez…j’ai pas le droit de donner mon avis…

Il gloussa devant la froideur et
l'arrogance de cet animal qui ne montrait aucune sympathie ni joie de
le voir. Il avait du caractère . Mais quelque part, il le trouvait
assez mignon et vulnérable, ce petit être semblait désespéré dans sa
vieille cage, qui ne le serait pas ? Aido n'avait jamais ressentit ce
genre de sentiment , mais il pouvait au moins essayer de le comprendre.

Les gens venaient et repartaient avec des
nekos au bras, ceux-ci exprimaient de la joie et retrouvaient le
sourire, d'autres, parcontre n'exprimaient rien que de la haine, pas
prêt de pardonner aux humains leurs actes. Il les ignora, ce sera
toujours la même chose, les humains useront de leur pouvoir sur tout ce
qu'ils veulent...Il n'était pas un justicier à la rescousse de jolies
demoiselles, alors il s'en fichait, lui-même était un humain...

- Je vois, dans ce cas, je te sortirais d'ici, et sans connaître ton avis... Il
imita le même ton froid et méprisant que le neko, ne se laissant pas
faire. Cette tête d'ahuri ne lui allait pas, il finit par céder et
sourit.

Aido alla prendre les clefs portant le
même numéro que la cage au comptoir du vendeur qui s'était absenté, et
alla ouvrir la cage au neko.

- Quel est ton nom ?

Autour
d'eux, quelques nekos observèrent la scène , ils ne montraient pas
grand chose qu'un petit sourire ou parfois même des grimaces horribles.
Il se demandait comment se comportaient des nekos entre eux ,
étaient-ils comme les humains ? croyant à l'amour et à l'amitié, se
trahissant ou étaient-ils bien plus intelligent ? Il ne s'était jamais
vraiment intéressé aux nekos jusqu'à ce jour. Peut-être qu'au fond, il
les enviait et voulait être un neko...

- J'aimerais vraiment connaître ton avis, veux-tu que JE te sorte d'ici ? Il insista sur le " Je " , tenant en compte les sentiment du neko qui ne semblait pas satisfait de l'avoir !

Ayant toujours la tête tournée, le jeune neko se demandait
bien si il était maudit ou non ; un homme, un homme : ces mots
n’arrêtaient pas de revenir sans cesse dans sa tête. Il ne voulait pas vivre
avec un humain, non, tout mais pas ça ! Son poing se resserrait un peu
plus. Il était entre vouloir pleurer et tout casser autour de lui. Maos il ne
voulait pas faire ce plaisir à cet inconnu. Azazel garda les oreilles baissées,
puis il entendit l’homme lui parler. Sa voix était froide et méprisante, ce qui
fit ouvrir en grand les yeux de notre neko. Il détestait cette voix. Il se
colla encore plus au fond, et trembla un peu. Soudain, l’homme partit chercher
les clefs de la cage et vint lui ouvrir. Puis, il lui demanda son nom, d’une
voix beaucoup plus calme. Le neko hésita beaucoup, mais finit par dire d’une
voix neutre :

A…Azazel…

C’est tout, il ne dit rien de plus. Au fond de lui, il se
demandait bien comment pouvait être cet humain. Il semblait doux à première
vue, mais comme il le sait bien, les apparences sont presque tout le temps
trompeuses. Sa queue tricolore était collée à lui, ne bougeant pas. Encore une
fois, l’humain lui reparla. Azazel écouta bien cette question, insisté par le "je".
Ne bougeant pas, il dit d’un ton sec et un peu froid :

J’ai très envie de quitté cet endroit pourri…Mais j’aurais
tant voulut une femme…Pas un homme…Mais comme je vous l’ai déjà dit, j’ai pas
le droit de donner mon avis…

Alors comme çà, ce dénnomé neko
préfèrait avoir une femme plutôt qu'un homme en tant que maître... Le
jeune homme sourit, amusé par ces paroles qu'il ne s'y attendait pas.
C'était la première fois qu'il regretta sa nature d'homme et aurait
voulu être une jolie femme. Il sourit de plus bel. Peut-être que les
femmes étaient plus douces envers ces animaux, il savait qu'elles
étaient capables d'adoucir n'importe qui... Les femmes avaient un
pouvoir de calmer, et d'apaiser n'importe quel homme, elles avaient
tellement de dons, qu'il se trouva stupide en tant qu'homme.

- Je vois....malheureusement, je suis bel et bien un homme ^^ ! au pire je me travestie si cela te fait plaisir... >< Sa dernière phrase lui avait échappé et le mit mal à l'aise...il devenait idiot quand il pensait aux femmes.

Malgré
tout, Aido voulait adopter Azazel, qui d'ailleur avait un très jolie
nom. Ce petit neko lui plaisait bien et l'amusait. Dommage qu'il ne fut
pas une femme, mais l'animal semblait ne pas contesté ses désirs, c'est
pourquoi, il le prendra contre son gré.

-
Bon, je vais t'adopter, Azazel ! Je ne suis pas sur de pouvoir devenir
une femme, mais je pense être capable de m'occuper de toi !

Sur
ce, il alla se présenté au propriéaire, qui avait finalement fini par
revenir et lui donna quelques papiers qu'Aido signa rapidement. L'achat
fut vite traité et il avait enfin ces droits sur ce neko. Ils parlèrent
et discutèrent entre eux, quand, le vendeur libéra enfin Aido, qui
revint vers Azazel.

- C'est fait, tu es désormais ..." mon fils " ^^ ! le terme "neko" lui paraissait trop...bizarre qu'Aido décida finalement de l'adopter en tant que fils.

Regardant l’homme avec beaucoup d’attention, notre neko
essayait de réunir quelques indices sur lui : l’home était très souriant
et paraissait doux et généreux. Ne voulant pas néanmoins se laisser amadoué par
ces « apparences », il décida de voir jusqu’où cet humain pourra le
supporter. En attendant cet humain justement sourit aux dernières phrases
prononcées par Azazel qui ne comprit pas trop pourquoi. M’enfin. L’homme se
remit à lui parler. Se travestir Oo ?! Cette phrase fit soupirer notre
neko qui trouva son –sûrement- futur
maître encore plus stupide. Il continua sa phrase et approuva ce que le neko
redoutait. Il allait l’adopter ! Sur ce, l’homme partit rejoindre le
vendeur à l’accueil. Il signa les papiers que celui-ci lui donna, puis revint
vers notre neko. Azazel ne dit rien et ne bougea pas ; il ne voulait
surtout pas croiser le regard de l’humain. Il vit un court instant passer le
vendeur, qui lui jeta un regard noir, mais le neko ne fit rien : il ne l’impressionnait
pas ! Soudain, il ouvrit grand les yeux à la phrase que venait de
prononcer l’humain. Le mot qui l’interpella le plus fut "fils". Le regard de notre neko devint
neutre et il baissa un peu les oreilles. Il serra ses poings, et craqua ! Il sortit brusquement de la cage; les poings
serrés, et se mit bien devant l'homme. Il le regarda dans les yeux et parla d'une voix froide et directe :

Votre fils !?
Et pi quoi encore !? Jamais….Jamais je ne deviendrait votre fils !!
En plus, je ne sais rien de vous, rien !!

Au fond de lui, Azazel savait bien qu'il avait sûrement blessé son nouveau maître en disant cela. Mais c'était
vrai, il ne disait que la vérité. Il baissa ensuite la tête et regarda le sol, les poings toujours serrés.

Il venait encore de sortir une bêtise, il ne pouvait décemment pas s'empêcher de se rendre ridicule lui-même. Aido soupira, regretta ses paroles et fixa l'animal à l'air grognon . De toute façon, le neko lui appartenait à présent, et il n'avait pas l'intention de revenir sur sa décison. Ce petit être apprendra bien à se calmer un jour.

- Oui, désolé, tu n'es pas mon fils ! ^^

Le plus dur était encore à venir, vu la situation, ils seraient capable de se battre si Aido ne s'était pas retenu de dire n'importe quoi. La cohabitaion allait être l'enfer, cependant, Aido savait faire des efforts, et si Azazel ne voulait pas de lui,, il l'obligerait au moins à vivre avec lui, sans pour autant devoir l'apprécier.

- J'apprendrais à te connaître et je te dirais tout sur moi, comme çà tu ne pourras pas dire que tu ne sais rien de moi ! ^^

- Pour le moment, il vaudrait mieux sortir d'ici , as-tu envie que je t'emmène directement à la maison ? Ou voudrais-tu faire autre chose avant ?

Il n'aimait pas trop cette animalerie, de toute façon, toutes les animaleries lui déplaisaient, cet univers étrange qui enfermait des animaux pour se faire acheter , cela paraissait un peu " maso " vu à sa façon.

- Sortons !

Il partit le premier et espéra être suivi du neko, oubliant complètement les autres animaux et la clef prise en douce...

Regardant toujours le sol avec ses poings serrés, le neko ne
savait plus trop comment réagir. Car maintenant, c’était sûr, il allait vivre
avec cet humain. Son cœur commençait à s’accélérer ; même si cet humain
paraissait doux et gentil, il ne
voulait pas. Il avait en faite surtout peur de revivre tout cet enfer qu’il a
vécu pendant ces années passées…L’humain justement, voulant sûrement se
rattraper, dit qu’effectivement, il n’était pas son fils. Azazel soupira
doucement ; il savait que la vie avec cet homme allait être…particulière.
Mais au fond de lui, il sait très bien qu’avec le temps, leur relation allait
devenir plus calme. Puis, l’humain reparla pour lui demander un avis. Notre
neko releva la tête et ouvrit grand les yeux à un morceau de phrase :
"à la maison" . Ces mots lui paraissait si…bizarres et à la fois si
nostalgiques. Il baissa ses oreilles et desserra doucement les poings. Il ne
regarda pas son nouveau maître, non, son regard était porté au loin, comme si
il était dans sa bulle. Ce qui le réveilla de cette "bulle" fut le
"sortons" prononcé par l’humain qui se mit à sortir de l’animalerie.
Azazel secoua sa tête, et mit un petit de réflexion. Il mit ses mains dans ses
poches, baisa un peu la tête et marcha en direction de la sortie avec un grand
espace entre eux deux. Quand ils furent sortis tout les deux, notre neko dit d’une
petite voix :

Allons…Allons chez vous…je veux pas rester ici…

Sa voix était neutre. Une petite brise vint lui faire voler ses cheveux
marrons…

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